En 1973, An Wang propose le traitement de texte

Lorsqu’on pense à une suite bureautique ou à un logiciel de traitement de texte, on évoque immédiatement et automatiquement Word et Excel, deux mots entrés dans le langage courant. Quelques fabricants d’ordinateurs préinstallent des logiciels de productivité à l’achat d’une nouvelle machine. Dans la majorité des cas, le premier réflexe nécessaire est de supprimer ces logiciels, qui en plus d’être mauvais vous réclament de l’argent pour débloquer les fonctionnalités de base qui existent ailleurs gratuitement.

L’histoire du traitement de texte

An Wang, fondateur de la société Wang Laboratories, était spécialisé dans la fabrication et la commercialisation de machines dédiées au calcul, capable dès 1964 de manipuler les logarithmes. L’arrivée des calculatrices électroniques dans les années 70 a provoqué une refonte de son entreprise, avec la conception de machines dédiées au traitement de texte. Un exemple parmi d’autres avec la Wang System 2200,  lancée en 1973, qui était un système autonome mais imposant, vendus aux entreprises et ne permettant pas d’autres fonctions que le traitement de texte. Relativement basique, la saisie ne s’effectuait qu’au clavier et permettait de visualiser à l’écran le document avant impression, toutefois avec une mise en page très réduite. Quelques années plus tard, les premiers ordinateurs personnels arrivèrent mais Wang ne vit pas la mutation du secteur informatique, qui passa rapidement d’un système central avec des postes de travail reliés à un système indépendant ou chacun possédait sa propre machine.

A la fin des années 1970, Alan Ashton, un professeur d’informatique à l’université de Brigham Young, reçoit une commande pour un logiciel de traitement de texte qui devra être installé sur un ordinateur Data General. Il travaille avec un de ses étudiants, Bruce Bastian, et développe la première version de WordPerfect. Dès 1982, il sera adapté pour pouvoir être installé sur l’IBM PC et proposera directement des possibilités de mise en page.

Microsoft tente en parallèle de développer son propre logiciel, Word. Les débuts seront laborieux, mais la version 3 de 1986 sonnera le début du déclin de WordPerfect, en proposant un correcteur orthographique, la possibilité de créer un sommaire et un didacticiel intégré permettant d’apprendre tout en produisant. On connaît maintenant la mainmise de la suite Office de Microsoft dans les bureaux du monde entier, mais que connaît-on des concurrents, parfois gratuits ?

Comment choisir une suite bureautique

Passons en revue les quelques logiciels principaux, leurs avantages et leurs inconvénients. Nous n’évoquerons que les suites comprenant au minimum un traitement de texte et un tableur. Généralement, ils comprennent également un logiciel permettant la création de présentations. Cet article devrait vous permettre de choisir la bonne solution selon vos besoins et selon votre budget.

1. Microsoft Office existe sur PC et sur MacOs. Il est disponible sur mobile iOS, Android et Windows Phone.
   Coût variable selon l’utilisation. Il existe une version en ligne.
2. Apple iWork n’existe que sur MacOs et iOs et est offert à l’achat d’un nouvel ordinateur.
3. Google Drive est une solution disponible en ligne.
   Il est offert avec la création d’un compte Gmail et des applications pour iOS et Android existent aussi.
4. OpenOffice et LibreOffice sont des logiciels open source, disponible sur Windows, MacOS et Linux.
   Il n’existe pas, à ce jour, d’applications pour tablette ou smartphone.

Microsoft Office existe depuis 1989 et c’est la solution la plus connue et la plus utilisée dans le monde. Les logiciels Word et Excel sont accompagnés d’une ribambelle de programme, disponible ou non selon la version achetée, comme Outlook (mail, agenda), Powerpoint (diaporama), Access (base de données), SharePoint Designer (création de site web, remplaçant de Frontpage), Visio (création de diagrammes) ou Project (aide à la gestion de projet). Très rares sont les entreprises, publiques ou privées, qui n’utilisent pas Microsoft Office. Par ailleurs, la formation continue et la formation professionnelle ne se base que sur les outils Microsoft Office. Les logiciels sont les mêmes, que vous soyez sur Mac ou PC. Comme la mode est au stockage distant, le service OneDrive s’ajoute souvent au pack. Pour ceux qui ont encore la version Seven de Windows, Microsoft Office Starter est téléchargeable gratuitement sur internet et contient Word et Excel. Il faut savoir que les fonctions Macros sont désactivées dans cette version. Office est disponible à l’achat ou sous la forme d’une location longue durée (Office 365). Microsoft propose surtout Office 365 car il permet une rentrée d’argent fraiche chaque année (pour une année, le coût est d’environ CHF 99.-). Il est possible d’installer Office 365 sur son mobile.

iWork est une suite logicielle proposée par Apple. Moins complète qu’Office, cette suite est suffisante pour un usage bureautique simple, à savoir rédaction, tableur ou présentation. Pages est le logiciel de traitement de texte. Il contient toutes les fonctionnalités basiques et permet l’utilisation des modèles. Numbers est le tableur. Il offre les mêmes fonctionnalités qu’Excel et Keynote est le Powerpoint d’Apple. Les trois logiciels sont compatibles avec les formats Microsoft et permettent d’enregistrer et d’utiliser des documents avec les extensions Microsoft (les .doc pour Word ou .xls pour Excel). iWork n’existe que sur Mac. Il en existe une version en ligne, utilisable depuis un PC, mais nécessitant un compte iCloud. Son coût est intéressant: il est offert avec nouveaux appareils Apple (iMac, iPhone, iPad). Si votre machine est ancienne, il est possible d’acheter l’application qui vous intéresse pour une somme très modique.

Google Drive est une solution bureautique en ligne. Il n’y a pas de logiciel à installer sur son ordinateur et elle ne demande que la création d’un compte Gmail. Totalement gratuit pour un usage personnel. En plus des fonctions habituelles, Google Drive propose la création de quelques outils spécifiques au web. Il faut garder à l’esprit qu’un document comportant de très nombreuses images risque de prendre du temps au chargement. Le fait que le document se trouve en permanence stocké sur les serveurs de Google permet de travailler à plusieurs sur un document, sans installation de stockage personnel complexe. Google Drive existe aussi comme logiciel à installer sur sa machine, par le biais du navigateur Chrome ou sur les ordinateurs portable Chromebook. On l’a vu, Google Drive ne convient pas pour des documents trop lourds.

OpenOffice et LibreOffice sont deux logiciels distincts avec une origine commune. Les deux logiciels sont issus d’un projet Open source, soit fabriqué par des volontaires et offert gratuitement à tous. Toutefois, OpenOffice a été « acheté » par Oracle, puis repris par Apache. A ce moment, une copie du logiciel a été produite sous le nom de LibreOffice et qui évolue depuis indépendamment. OpenOffice et LibreOffice sont assez complet et conviennent à la grande majorité des utilisations privées. Ce qui déroutera passablement d’habitués à Microsoft Office, c’est l’impossibilité de personnaliser l’interface. Les deux logiciels produisent des fichiers compatibles avec Microsoft Office et permettent de créer des documents au format PDF. Il n’existe pas d’applications pour mobile.

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