Un article de la revue La Nature n° 652 du 28 novembre 1885 présente la mise en service des avertisseurs incendie en ville de Paris le 10 janvier de la même année. Le système est similaire au télégraphe d’incendie installé dans 80 villes des USA et du Canada, entretenu et opéré par les compagnies d’assurances.
Le réseau d’avertisseurs d’incendie prendra le nom de M. Petit, contrôleur des télégraphes attaché au réseau de la ville de Paris de son état et chargé de l’étude d’un système fonctionnel. M. Petit avait pour tâche de respecter un cahier des charges bien précis : les appareils doivent être installés dans les rues, d’un accès facile. La personne qui active l’installation ne doit assumer qu’un minimum de mouvements et elle doit recevoir une confirmation que l’appel a bien été reçu.

Le transmetteur imaginé par M. Petit et construit par Bréguet utilise les principes de la télégraphie. Le boitier est en fonte avec au centre une ouverture vitrée qu’il faut casser pour pouvoir appuyer sur un bouton. Chaque borne, numérotée, est reliée à la caserne des pompiers. Au moment de l’appel, le transmetteur envoie des impulsions permettant d’identifier la borne sur le cadran du récepteur.
Le défaut de ce système télégraphique est qu’il l ne permet pas à l’appelant de décrire la situation.
Trois ans plus tard seulement, le 11 décembre 1888, le capitaine Arthur Krebs propose la mise en place d’un réseau téléphonique, ce qui sera refusé. Il obtient toutefois qu’on double les fils du réseau télégraphique pour qu’un jour puisse être installé un téléphone au lieu des bornes. Ce sera le système Digeon-Krebs, qui tardera à être mis en service.
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